Cultura e Scuola  
Home Siti Consigliati Pubblicazioni Servizi

 

Le varianti tarde del mito troiano

 

 

Francesco Chiappinelli

Gli amori (e le perversioni) di Achille

 

Si pensa sempre ad Achille come ad un guerriero interamente dedito alle armi e alla guerra, ma già Omero parlava dei suoi amori. E Briseide non è la sola né la prima: Ifigenia era venuta in Aulide per diventare sua sposa, e anche se egli era rimasto all’oscuro di questo falso progetto di matrimonio ne era stato ben felice, pur essendo già unito a Deidamia ; e il suo amore per Polissena, lo sappiamo, avrebbe preso una piega tragica. Ma noi ci limiteremo qui alle passioni meno note di Achille, rinviando esplicitamente agli altri contributi che su questo e altri siti raccontano più diffusamente le sue vicende con queste amanti.

Deidamia

Le sue storie d’amore erano d’altronde cominciate prestissimo, se appena uscito dall’infazia (a soli nove anni, egli si era unito a Deidamia, la figlia di Licomede, indossando vesti femminili. Alle testimonianze più note aggiungiamo qui solo quella del Ciclo omerico, che parla invece di un Achille ben più maturo.

Proclo, Crestomazia libro I

E Achille approda a Sciro e sposa Deidamia, la figlia di Licomede.

Nessuna traccia del mito tradizionale, forse per uno dei numerosi tentativi di razionalizzazione naturali in un filosofo come Proclo.

Elena

Il Ciclo contiene un’altra notizia, che ci ricorda che Achille era stato uno dei pretendenti alla mano di Elena.

Dopo (siamo all’inizio della guerra) Achille desidera vedere Elena e Afrodite e Teti li portano nello stesso luogo.

Amori omosessuali

Ma in fondo questi amori sembrano del tutto normali e non meriterebbero una attenzione particolare (nonostante i moralisti cristiani rimproverassero a un Achille di soli nove anni di essersi vestito da donna nell’episodio di Deidamia…).

Quanto al suo legame con Patroclo, esso non può stupire chiunque abbia familiarità con gli antichi costumi greci. Ecco le parole di Apollodoro a questo proposito (Biblioteca III 13, 8 passim):

Achille era anche accompagnato da Patroclo, il figlio di Menezio … che diviene l’amato d'Achille.

Le cose si complicano molto a proposito di un altro amore omosessuale, di cui ci parla in modo del tutto oscuro, come di consueto, Licofrone (Alessandra,307-8). Il suo scoliaste e molto più tardi Servio sono invece chiarissimi:

Ahimé, piango anche il tuo candido fiore, o lioncello, bella gioia dei tuoi parenti !

Scholium ad locum

Achille rapì Troïlo  e poi lo possedette nel tempio di Apollo. O forse lo attirò con un dono e poi lo uccise.

Virgilio, nell' Eneide ( I 477), sembrava parlare di una normale azione di guerra :

Parte alia fugiens amissis Troilus armis,

infelix puer atque impar congressus Achilli,

fertur equis, curruque haeret resupinus inani,

lora tenens tamen ; huic cervixque comaeque trahuntur

per terram, et versa pulvis inscribitur hasta.

Ed ecco la nota  di  Servio, ad locum :

et veritas quidem hoc habet: Troili amore Achillem ductum palumbes ei quibus ille delectabatur obiecisse : quas cum vellet tenere, captus ab Achille in eius amplexibus periit. sed hoc quasi indignum heroo carmine mutavit poeta.

Pentesilea

Il comportamento amoroso(ma bisognerebbe dire piuttosto « erotico » o addirittura « pervertito ») di Achille non si ferma qui. Egli avrebbe amato in modo assolutamente particolare la regina delle Amazzoni, Pentesilea, dopo averla colpita a morte. Questa vicenda risale al ciclo omerico, perché a raccontarla è Proclo; e la confermano più tardi Apollodoro e Servio.

Proclus, Chrestomathie, livre I,175-180

L’ Amazzone Pentesilea, figlia di Ares e tracia d’origine, viene a  combattere con i  Troiani. Ella viene uccisa da  Achille malgrado (o a  causa del) suo valore, e i Troiani la seppelliscono. Achille uccide  Tersite qui l’aveva insultato e biasimato per il suo amore verso Pentesilea di cui si parlava ; segue una rivolta degli  Achei a causa dell’uccisione di Tersite.

Apollodore, Épitome, V 19 1

Pentesilea, figlia  di Otrere e di Ares, aveva ucciso involontariamente  Ippolita e era stata purificata da  Priamo. Nel corso di una battaglia, ella uccide molti Greci, tra i quali  Macaone.  Più tardi, ella muore per  mano di Achille, che dopo la  sua morte se ne innamora  e uccide Tersite che l’insultava.

Virgilio menziona due volte Pentesilea.

Eneide I 489 sqq (un quadro del tempio di Giunone a  Cartagine)

Ducit Amazonidum lunatis agmina peltis

Penthesilea furens, mediisque in milibus ardet,

aurea subnectens exsertae cingula mammae,

bellatrix, audetque viris concurrere virgo.

 

Note de Servius :

1.         Penthesilea fvrens furentem ideo dixit, quia sororem suam in venatione confixit simulans se cervam ferire. sed hoc per transitum tangit, nam furor bellicus intellegitur. an 'furens', quia maiora viribus audebat. haec tamen Martis et Otreres filia fuit, quam Achilles cum adversum se pugnantem peremisset post mortem eius adamavit eamque honorifice sepelivit.

 

E, in modo indiretto, parlando  di Camilla (Eneide XI 653 sqq) :

illa etiam, si quando in tergum pulsa recessit,

spicula conuerso fugientia derigit arcu.

at circum lectae comites, Larinaque uirgo

Tullaque et aeratam quatiens Tarpeia securim,

Italides, quas ipsa decus sibi dia Camilla

delegit pacisque bonas bellique ministras:

quales Threiciae cum flumina Thermodontis

pulsant et pictis bellantur Amazones armis,

seu circum Hippolyten seu cum se Martia curru

Penthesilea refert, magnoque ululante tumultu

feminea exsultant lunatis agmina peltis.

Servio, ad locum

Hippolyten haec Amazonum fuit regina, cui victae Hercules balteum sustulit. huius filia fuit Antiopa,

quam Theseus rapuit, unde Hippolytus. Martia aut bellicosa, aut Martis filia. quae ab Achille occisa

ac mortua adamata est : ut non nulli vero adserunt, cum Achille concubuit, et ex eo Caystrum filium

edidit, ex quo flumen Lydiae ita appellatur.

 

Sulla stessa linea del Cyclos  e di Apollodoro è  Quinto Smirneo, Posthomerica I 663-810, passim. Riportiamo il passo nella versione francese di M. Berthault:

Et les Argiens qui étaient là étaient frappés d'admiration, car elle était semblable aux déesses. Elle était étendue sur la terre avec ses armes, comme Artémis l'invincible quand elle dort, Artémis la fille de Zeus, lorsqu'elle est fatiguée de poursuivre sur la cime des montagnes les lions rapides. Cypris à la couronne d'or, l'amie du vaillant Arès, laissait à la guerrière sa beauté dans la mort, afin d'affliger le coeur même du vaillant fils de Pélée. Et tous souhaitaient à leur retour dans la patrie les caresses d'une femme aussi belle. Et Achille lui-même jusqu'au fond du coeur avait peine de l'avoir immolée ; il pensait qu'il aurait pu l'emmener, chaste épouse, dans la Phthie féconde en chevaux ; car, pour sa taille et sa beauté, elle était semblable aux déesses…

Pendant ce temps, çà et là, les fils belliqueux d'Argos dépouillaient les morts de leurs armes brillantes. Mais le fils de Pélée s'affligeait en contemplant dans la poussière la chaste beauté de son ennemie ; de cruels chagrins rongeaient son coeur, aussi cruels que le jour où il perdit Patrocle. Thersite alors, se plaçant devant lui, le gourmande en ces termes : «Insensé, quel dieu t'égare ? pourquoi déplores-tu la mort de l'Amazone qui voulait notre perte ? Homme au coeur de femme, tu regrettes cette jeune fille à qui tu aurais désiré offrir les dons joyaux de l'hyménée ! Plût aux dieux que, dans le combat, elle t'eût transpercé de son javelot, puisque, dans l'excès de ta douleur, tu livres ton coeur à la femme et oublies le devoir à la vue de la beauté. Lâche ! qu'as-tu fait de ton courage et de ta raison ? Je ne vois plus en toi la force d'un roi vaillant ; ignores-tu les misères que les Troyens ont méritées par leur mollesse ? Rien n'est plus funeste aux hommes que les voluptés et l'amour des femmes ; voilà ce qui pousse au délire les héros les plus courageux ; la gloire accompagne la vertu. Un guerrier n'aime que l'honneur de la victoire et les travaux d'Arès ; le lâche préfère les caresses des femmes». Tels étaient ses reproches ; le magnanime Achille fut transporté de colère ; et aussitôt, de sa main puissante, il le frappa du poing entre la mâchoire et l'oreille ; ses dents tombèrent à terre ; lui-même il roula dans la poussière ; le sang coula à flots de sa bouche, et la vie du misérable s'enfuit de ses membres débiles. A cette vue, le peuple des Argiens se réjouit car Thersite poursuivait tous les guerriers de reproches acerbes qu'il méritait mieux que les autres ; et il humiliait tout le monde. Aussi plus d'un s'écriait parmi les Argiens courageux :«Il ne convient pas à un misérable d'insulter les rois soit ouvertement, soit en cachette, car leur colère est terrible. La justice a son jour, et Até punit une langue imprudente, Até qui sans cesse inflige aux mortels les châtiments qu'ils ont mérités». Ils parlaient ainsi : et le fils de Pélée, indigné jusqu'au fond du coeur, adressait à Thersite ces paroles :«Demeure étendu sur la poussière, et oublie là ta démence. Il ne convient pas qu'un lâche insulte un brave ; tu as jadis irrité la patience d'Odysse, en l'accablant de reproches. Mais le fils de Pélée n'est pas si doux ; il t'a tué, sans se donner de peine, et ta vie est finie par ta lâcheté. Va, fuis dans les Enfers pour insulter les morts». Ainsi parla le descendant courageux d'Eacos. Seul parmi les Argiens, Diomède s'irritait de la mort de Thersite, son parent, car Thersite était fils du divin Agrios, frère du généreux Oenée ; et celui-ci avait eu pour fils le redoutable Tydée, père du vaillant Diomède. Il s'irritait donc de la mort de Thersite. Et il aurait levé la main contre le fils de Pélée, si les fils de l'Achaïe ne l'avaient retenu en foule, le calmant par maintes paroles ; et de même ils retenaient de l'autre côté le fils de Pélée. Car les deux héros brûlaient de se combattre l'épée à la main. La colère les enflammait. Cependant ils cédèrent aux exhortations de leurs amis.

Naturalmente queste azioni di Achille sono oggetto della condanna senza appello des retori pagani e cristiani, mentre Nonno, che ne parla en passant, sembra meno severo. Leggiamo dunque i suoi  versi  voluttuosi  dopo le frasi di  Libanio (Progymnasmata, 9.1.22)...

E dopo questo io sopporterò quelli che pretendono che Achille sia il  migliore  tra quelli che andarono a Troia ? perché ? a causa della  sua lussuria ? della sua ubriachezza ? della sua slealtà? della sua avidità? della sua empietà ? della sua intemperanza ? se ne vuole come  prova non solamente Briseide, una viva, ma anche una morta. E’ lui infatti che amò l’Amazzone dopo averla uccisa, e che si gettò su Pentesilea quando ella giaceva a terra.  E per Zeus, perché no? E tipico della stessa anima combattwere i morti e amare i morti!

... e dello Pseudo-Giustino, Oratio ad gentiles, 37.E.6 –38.A.6

Anche il figlio di Peleo, che guadò il fiume, abbattè Troia uccise Ettore, il vostro eroe, era lo schiavo di Polissena, ed era stato vinto dall’Amazzone morta.

Nonnus, Dionysiaca 35.27-30

(Oronte ?) proprio come Achille, pieno del desiderio per un cadavere senza vita, vedendo a  terra un’ altra Pentesilea,  avrebbe baciato le labbra  fredde della ninfa  coperta di polvere, se non avesse temuto l’ira  di Deriade.

La tradizione medievale

Gli autori  medievali, come d’altronde le loro fonti Darete e Ditti, non citano  queste vicende, ma le tacciono probabilmente per ragioni morali. Dante però sembra ricordarsi di un Achille incapace di contenere e dominare le sue passioni erotiche e lo condanna tra i lussuriosi, come Didone, Paolo e Francesca, Paride, Tristano, Elena…A motivo di questa condanna i critici citano generalmente l’amore per Polissena, che lo avrebbe portato alla morte e per la quale non avrebbe esitato a tradire i Greci. Ecco questi versi:

Inferno, V, v. 65-66 (è Virgilio che parla)

Elena vedi, per cui tanto reo

tempo si volse, e vedi 'l grande Achille,

che con Amore al fine combatteo.

 

Sarebbe singolare che Dante intendesse punire Achille tra i lussuriosi per aver aspirato in modo legittimo alla mano di Polissena; e se per questo, come gli autori medievali concordemente raccontano, fu ad un passo dal tradimento, il suo posta dovevo essere nell’Antenora, accanto al traditore di Troia e magari all’impius Aeneas, che invece è proprio con Pentesilea nel Limbo, accanto a Camilla. Ne parleremo in un prossimo contributo. La mia impressione è che invece Dante a buon motivo includa Achille tra i lussuriosi per gli eccessi erotici e le perversioni qui esposte

 

 

 
 
 
 
 

 

 

Copyright  ©2008-2009 - Cultura e Scuola - info@culturaescuola.it